'Aujourd'huy, en la presence de nous, notaires du Roy nostre sire ou Chastellet de Paris, noble homme Pierre de Bofsuszel, escuyer, et René du Tay, aussi escuyer, ayant la charge de par le Roy nostred. seigneur de mener et conduire Bourgongne, roy d'armes de l'esleu Empereur, ont dict et declairé aud. Bourgongne, roy d'armes, aprés ce qu'ilz ont esté advertiz que led. roy d'armes voulloit entrer en ceste ville de Paris revestu et acostré de sa cotte d'armes pour faire son message et legacion de la charge dud. esleu Empereur au Roy nostre souverain seigneur, que la coustume n'est d'entrer, en quelque ville que ce soit, ainsi revestu et acostré de cotte d'armes, actendu qu'il a saufconduict du Roy nostred. seigneur et pour conducteurs lesd. dessus-nommez ; [Suite de la description dans les informations complémentaires]
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'Aujourd'huy, en la presence de nous, notaires du Roy nostre sire ou Chastellet de Paris, noble homme Pierre de Bofsuszel, escuyer, et René du Tay, aussi escuyer, ayant la charge de par le Roy nostred. seigneur de mener et conduire Bourgongne, roy d'armes de l'esleu Empereur, ont dict et declairé aud. Bourgongne, roy d'armes, aprés ce qu'ilz ont esté advertiz que led. roy d'armes voulloit entrer en ceste ville de Paris revestu et acostré de sa cotte d'armes pour faire son message et legacion de la charge dud. esleu Empereur au Roy nostre souverain seigneur, que la coustume n'est d'entrer, en quelque ville que ce soit, ainsi revestu et acostré de cotte d'armes, actendu qu'il a saufconduict du Roy nostred. seigneur et pour conducteurs lesd. dessus-nommez ; [Suite de la description dans les informations complémentaires]
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1528-09-09
9 septembre 1528
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Autre(s) instrument(s) de recherche
Ernest Coyecque, Recueil d'actes notariés relatifs à l'histoire de Paris et de ses environs au XVIe siècle, tome I, Paris, Champion, 1905, XLII-932 p.
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Informations complémentaires :
à ceste cause, aprés les remonstrances par lesd. dessusnommez faictes aud. Bourgongne, roy d'armes, ont dict et declairé et, entend que besoing est, protesté que là et où il adviendroit quelque inconvenient aud. roy d'armes et sa personne et autrement, au moyen de lad. cotte d'armes qu'il auroit vestue, qu'il ne autres pour luy ne les en poursuyve et puisse poursuir, mais se ne luy adviendra par eulx ne par leur faulte et coulpe, aprés que de ce led. roy d'armes a esté duement adverty.
Dont et de laquelle declaracion et protestacion lesd. conducteurs ont requis lettres ausd. notaires, pour leur valloir et servir en temps et lieu ce que de raison. Ce fut ainsi declairé, protesté et requis le mercredi neufviesme jour de septembre l'an XVc XXVIII. P. Crozon, Fardeau.
A laquelle declaracion et protestacion led. Bourgongne a respondu qu'il proteste que s'il luy advenoit ou estoit faict aucun tort ou dommage, qu'il en pourroit estre demandeur, poursuir, repputer ou reprocher, car ce sera à cause de l'empeschement et destourbier qui luy a esté faict soubz le saufconduict du Roy et de l'actente qu'on luy a faict faire contre ses protestacions et contre sa voulenté et par les advertissemens que pendant led. temps il presume et a suspecon que l'on pourroit avoir faict contre luy, dont il se tient pour fourcé soubz le saufconduict du Roy, car quant il a volu entrer en cested. ville de Paris, vollant faire son office et vestir la cotte des armes de l'Empereur, son souverain seigneur et maistre, comme son office le requiert, Guyenne, roy d'armes du Roy, est venu à luy sans porter aucun escul ne blason des armes du Roy son maistre, le quel Guyenne, comme dict led. Bourgongne, a mis la main sur sa cotte d'armes, l'empeschant de la vestir et disant qu'il luy deffendoit de par le Roy de non la vestir ; à quoy icellui Bourgongne dit luy avoir demandé sy le Roy luy avoit ordonné de luy deffendre, qui luy a respondu que oy.
Et a dict si l'Empereur luy avoit commandé de la vestir, led. Bourgongne a respondu qu'il luy avoit commandé de faire son office et que par le droict de sond. office il la debvoit vestir.
Sur quoy led. Guyenne, en injuriant et vituperent led. Bourgongne és terres du Roy et soubz son saufconduict, dit luy avoir dit qu'il ne scavoit point son office et que c'estoit à faire à ung Sainct Nicolas de village de la vestir.
Adoncques le cappitaine de chasteau viel de Bayonne, qui avoit led. Bourgongne en charge et l'avoit conduict dés led. Bayonne, et monsr de ... oconret, sommelier de la bouche du Roy, qui estoit venu de par le Roy devers luy au village de Long-jumel, avecques lesquelz led. Bourgongne venoit en leur conduicte et charge, ont dict aud. Bourgongne qu'il voulsist suractendre aux forsbourgs de la porte Sainct Jaques jusques ad ce qu'ilz feussent allez parler au Roy et revenuz, ce que led. Bourgongne a faict, et led. Bourgongne a iteratifvement protesté d'en faire son rarpport aud. esleu Empereur et partout alleurs où il apartiendra, à ce present led. Guyennes, qui a dict et respondu qu'il n'avoit aucunement touché ne veu desployé la cotte d'armes dud. Bourgongne ne parlé et dict chose qu'il luy deut desplaire, et que bien est vray que icellui Guyenne luy a dict qu'il ne debvoit pas desployer lad. cotte d'armes ne icelle vestir, pour ce que ce n'est la coustume de ainsi faire, et que, quant il est allé pardevers led. esleu Empereur, n'a aucunement desployé ne vestu sad. cotte d'armes synon devant la personne dud. esleu Empereur, disant aud. Bourgongne : 'Je croy que vous voulez faire le Sainct Nicolas de village tout seul et qu'il y pourroit avoir danger, pource que c'est ung monde de la 'ville de Paris, et qu'il falloit passer par l'Université, qui est chose dangereuse, à cause des escolliers qui sont en icelle Université'.
Et à ce estoient presens les dessusd. conducteurs ; à quoy led. Bourgongne a dictque non, parce qu'ilz chemynoient devant eulx assez prés et que les serviteurs dud. Bourgongne l'avoient veu.
Et depuis toutes les choses dessus., ont lesd. de Bossuszel, duTay et Guyenne dict aud. Bourgongne, après le retour par eulx faict de devers monsr le Grand Maistre, qu'il entrast en lad. ville ainsi que bon luy sembleroit et qu'il avoit charge de sond. maistre pour luy donner à congnoistre qu'ilz ne le vouloient empescher en l'exercice et deu de son office, nonobstant la declaracion par eulx preallablement faicte, et qu'ilz le prenoient à leur charge, qu'il ne luy seroit faict aucun dommage ou empeschement'.
Origine de l'information :
Ernest Coyecque, Recueil d'actes notariés relatifs à l'histoire de Paris et de ses environs au XVIe siècle [étude XXXIII], t. I, 1498-1545 [3608 actes], Paris, 1905, p. 194, notice n° 952 (instrument de recherche imprimé dématérialisé dont la version intégrale est accessible en ligne par la rubrique 'Autres instruments de recherche', voir contexte dans le Plan d’orientation général - Notaires de Paris, guides thématiques du Minutier).
Date de révision : 2010-2012
Date de création de la notice : 2009
'Aujourd'huy, en la presence de nous, notaires du Roy nostre sire ou Chastellet de Paris, noble homme Pierre de Bofsuszel, escuyer, et René du Tay, aussi escuyer, ayant la charge de par le Roy nostred. seigneur de mener et conduire Bourgongne, roy d'armes de l'esleu Empereur, ont dict et declairé aud. Bourgongne, roy d'armes, aprés ce qu'ilz ont esté advertiz que led. roy d'armes voulloit entrer en ceste ville de Paris revestu et acostré de sa cotte d'armes pour faire son message et legacion de la charge dud. esleu Empereur au Roy nostre souverain seigneur, que la coustume n'est d'entrer, en quelque ville que ce soit, ainsi revestu et acostré de cotte d'armes, actendu qu'il a saufconduict du Roy nostred. seigneur et pour conducteurs lesd. dessus-nommez ; [Suite de la description dans les informations complémentaires]
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Bofsusel, Pierre de
Du Tay, René
Bourgongne (M.)
Guyenne (M.)