Transaction entre Jean-Antoine de Baïf et Thomas Bolu, au sujet de droits sur la maison du Chapeau rouge.
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Transaction entre Jean-Antoine de Baïf et Thomas Bolu, au sujet de droits sur la maison du Chapeau rouge.
xsd:date
1587-01-31
31 janvier 1587 - 3 juillet 1599
xsd:date
1599-07-03
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Autre(s) instrument(s) de recherche
Documents du Minutier central des notaires de Paris, Ronsard et ses amis, par M. Jurgens, à partir des dépouillements de X. Pamfilova, Paris, Archives nationales, 1985, 488 p.
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Informations complémentaires :
En marge :
1587, 20 mars. Quittance par Thomas Bolu à Jean-Antoine de Baïf de la somme de 200 écus d'or soleil.
1587, 20 mars. Quittance de pièces de procédure par Jean-Antoine de Baïf à Thomas Bolu.
1599, 3 juillet. Quittance par Thomas Bolu à Jeanne du Bignon, ayant droit du défunt Jean-Antoine de Baïf, de la somme de 60 écus sol.
Pièce annexe écrite de la main de Baïf : 1587, 1er février. Certificat en faveur de Jeanne du Bignon.
De la main du notaire : 1587, 11 septembre. Attestation en faveur de Jean-Antoine de Baïf.
Extrait du contenu :
Furent presens en leurs personnes noble homme Maistre Jehan-Anthoine de Baïf, secretaire de la chambre du roy, demeurant hors de la porte et sur les fossez d'entre les portes Saint-Victor et Saint-Marcel lez Paris, d'une part, et Thomas Boulu, cordonnier, demeurant à Saint-Saulge en Nivernois, heritier de deffunct Hugues Boullou (sic) et de Tassine Gerdron, jadis seconde femme dud. Hugues Boullu, ses pere et mere, lequel deffunct, Hugues Boullu estoit heritier de deffunctz Jehan et Maistre Thomas Boulou, ses oncle et frere, led. deffunct Maistre Thomas Boullu, vivant chanoine en l'eglise de Paris, icelluy Thomas Bollu, soy disant et affermant estre aagé de vingt-six ans et plus, et pour scavoir sond. aage est informé tant par ses pere et mere que par le livre baptistere de sa parroisse par lequel il est aparu que dans le mois de decembre dernier passé il eust vingt-six ans, d'autre part, disans lesd. partyes, assavoir led. Thomas Bolu que en lad. quallité d'heritier dud. deffunct Hugues Boulu, son pere, il avoit faict convenir et adjourner, par devant Monsieur le prevost de Paris ou son lieutenant civil, led. Maistre Jehan-Anthoine de Baïf dedans le XIXe jour de febvrier mil VC IIIIXX cinq affin de soy dessaisir et departir de la maison en laquelle il est à present demeurant assise sur lesd. fossez, où souloit pendre pour enseigne le Chapeau rouge, pour les causes contenues aud. exploict, laquelle cause led. sieur de Baïf auroit faict renvoyer par devant Messieurs des requestes du Pallais à Paris qui auroient icelle retenue, où ledict sieur de Bayf auroit deffendu et dict contre la demande dud. Boulu qu'il y avoit peu d'apparance de droict de la part d'icelluy Boulu, ainsy qu'il avoit trouvé par l'advis de son conseil à rendre la juste pocession, droict d'acquisition de bonne foy d'icelluy sieur de Baïf de lad. maison et lieulx qu'il avoit faict de ceulx qui estoient vrays seigneurs et processeurs de lad. maison et lieux et que de present l'on veoit lad. maison bien bastie de neuf, ce qui a esté faict par led. de Baif.
Ce que a dit led. Boulu à faire en action et a declaré que en tout cas conviendroit premierement rembourser led. de Baif de ce qu'il auroit desbourcé ayant plus que payé la valleur de lad. maison, qu'il disoit lors ruinée et inhabitable, chargée de grandes charges et ypothecques dont elle est encores chargée comme cens et rentes, legs testamentaires et autres, les aucunes des rentes et charges led. sieur de Baif auroit acquictées, et sy estoit lad. maison, comme dict est cy devant, en sy grande ruyne et deca-dance qu'il estoit impossible de y habiter ce qui estoit advenu tant par la malignité du temps et des guerres qui auroient esté en ceste ville et faulx-bourgs de Paris que par l'impetuosité des fouldres et des ventz qui ont regné depuys ledict temps, dont led. sieur de Baif faisoit clairement et presentement aparoir par les visites reparations et quictances des maçons d'icelles faictes, qui se montent par le calcul d'icelles à plus de quatre mil escuz et aussy à cause des procès que led. sieur de Baïf auroit supportez tant à l'encontre des creanciers que legataires pretendant droict d'ypo-thecque sur lad. maison et lieulx, et, entre aultres, contre les chanoines de l'ancienne communaulté de Paris pour cent livres tournois de rente à eulx leguez par led. deffunct Maistre Thomas Bolu, les grands maîstre, principaulx, boursiers et escolliers du college de Navarre pour dix escuz sol. de rente; aussy contre ung nomé du Gast, ses heritiers ou ayans cause sept escuz deux tiers tant de solz tournoiz de rente; contre ung nommé Badet pour deux escuz deux tiers tant de solz de rente et arreraiges, envers lesquelz led. sieur de Baïf auroit esté contraint passer tiltre nouvel, payer et continuer les arrerages desd. rentes. Et lequel de Baif avoit acquis lad. maison et partye desd. lieux d'un nommé Estienne Duhamel et Denise Morin, sa femme, d'ung nommé Maistre Leonard Bolu, vivant procureur en parlement.
Ausquelles deffenses, led. Thomas Bolu n'auroit, depuis, peu replicquer jusques à present que seroit venu en ceste ville de Paris et le tout communiqué à son conseil comme il disoit, sur quoy estant lesd. partyes en voye d'entrer en grande involution de procès et conscient de perdre beaucoup de bien et de temps au grand destriment desd. partyes, pour à quoy obvier et à telles longues despences de procès coupper la racine et aussy pour, par led. de Baïf, achepter son repos, led. Boullu, pour son grand proffict et utillité faire et de sa famille, qui n'avoit cy-devant eu congnoissance des deffences dud. sieur de Baif et desquelles il s'est informé comme il dict, il auroit murement communicqué à sond. conseil, recongnurent et confesserent, recongnoissent et confessent avoir de tout leurdit differend et procès chevy, transigé, convenu, consenti et accordé amyablement ensemble par la forme et maniere qui s'ensuyt, c'est assavoir led. Thomas Bolu soy estre desisté et departy, se desiste et depart par ces presentes de lad. instance, action de droit et poursuite ainsy par luy intanté dès led. XIXe febvrier mil Vc IIIIxx cinq. et, en tand que besoing sera et est, cedde (...)
Informations concernant le classement et la cotation du document :
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Origine de l'information :
Documents du Minutier central des notaires de Paris, Ronsard et ses amis [288 actes], par Madeleine Jurgens, à partir des dépouillements de Xenia Pamfilova, Paris, Archives nationales, 1985, p. 177, notice n° 71 (instrument de recherche imprimé dématérialisé, certaines notices sont plus détaillées dans la version intégrale accessible en ligne par la rubrique 'Autres instruments de recherche', voir contexte dans le Plan d’orientation général - Notaires de Paris, guides thématiques du Minutier).
Date de révision : 2011
Date de création de la notice : 2009
Transaction entre Jean-Antoine de Baïf et Thomas Bolu, au sujet de droits sur la maison du Chapeau rouge.